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<   mardi 18 octobre 2005   >

Suite à la diffusion d’une interview de Salif Sadio sur ses ondes et dans ses pages, la radio Sud fm a été censurée par le ministère de l’intérieur du Sénégal ce lundi 17 octobre toute la journée. Tout cela pendant que des agents du ministère fouillaient les locaux de la radio et de son journal associé Sud-Quotidien, en emportant CD, cassettes, enregistrements, archives. Cette action a été condamnée de manière large par le reste de la presse.

Salif Sadio est le chef de l’aile combattante du Mouvement des forces patriotiques de Casamance (Mfdc). Mouvement séparatiste de cette région du sud du Sénégal. Cependant, selon les dires d’autres journalistes, l’interview en question ne menaçait en rien l’état du Sénégal et ne servait pas non plus à la propagande [1] Il visait juste à informer le citoyen et à montrer que Salif Sadio était toujours en vie alors que jusque là beaucoup le disaient mort. Cela alors que le processus de paix en Casamance est bel et bien sur les rails.

Est-ce en privant ses opposants du droit à la parole que l’on peut garder et justifier son pouvoir, voire même prétendre à garantir la sécurité de l’état ? Je n’en suis pas convaincu, c’est une tactique qui est souvent utilisée, même en Europe, de la Belgique (contre le Vlaams Blok) jusqu’à l’Espagne (contre Herri Batasuna) en passant par bien d’autres endroits. Même si les organisations en question sont loin d’être recommandables et n’ont en aucun moment mon soutien, je crois au contraire qu’une attitude de censure et de criminalisation à leur égard ne fera que les inviter à plus de véléités et leur permettra de se confiner dans leur rôle de bouc émissaire dont elles sont souvent ferventes.

Ici au Sénégal, ou peut tout de même dire que c’est une situation nettement moins grave que dans d’autres pays africains, je ne citerai que le Togo comme exemple ou il y a encore quelques jours un journaliste a fait les frais de sa volonté d’informer ces citoyens.

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[1Mais je ne l’ai malheureusement pas écoutée et on dirait que la police a bien son travail car je n’ai pas pu en trouver copie sur le net...


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